Les Nolf – une famille courtraisienne

Sans doute originaires de Desselgem et plus précisément du dienst Onolfus dépendant de l’abbaye de Saint-Pierre à Gand, les Nodolf ou Odolf essaiment dans les communes avoisinantes à la fin du XIV^e siècle. Au début du siècle suivant (1414, 1421 et 1423) les trois fils d’Olivier Nodolf, premier de la lignée étudiée dans cet ouvrage, apparaissent sur le registre des bourgeois forains de Courtrai habitant Zwevegem.

Les générations suivantes continuent à cultiver la terre, déménagent en fonction de leurs alliances à Bellegem puis à Heule et traversent des temps rendus difficiles par l’occu-pation des troupes étrangères et les épidémies de peste.

Jan III Nolf (ca 1570 – 1639), descendant d’Olivier au 8^ème degré, prend alors une décision qui aura une influence considérable sur le destin de sa descendance. Aidé par quatre de ses six fils, il prend en location la blanchisserie « De Pompe » sur le Broelmeerschen à Courtrai en 1632 et devient bourgeois de cette ville. La lignée sera dorénavant citadine et n’aura de cesse de servir la ville qui l’a accueillie. Trois de ses fils feront souche.

1. Jan IV (° ca 1600) est l’auteur d’une branche de blan-chisseurs courtraisiens qui s’éteint au début du XIX^e siècle.
2. Jacobus (° ca 1608 et † de la peste en 1668) inaugure une lignée qui occupe pendant deux siècles des fonctions importantes à Courtrai et dont sont issus Guillaume (1656 – 1726), marchand de matériaux de construction, receveur des accises et échevin de la ville, Léonard (1681 – 1760), qui exerce les mêmes métiers et fonctions fiscales que son père, Jacques-Léonard (1725 – 1801), receveur général des accises et auteur de pièces de théâtre, Guillaume (1735 – 1765), orfèvre et dessinateur, Léon (1771 – 1823), marchand et conseiller communal, François (1811 – 1884), chanoine et secrétaire du diocèse de Bruges, et Henri (1818 – 1884), le bien connu bourgmestre de Courtrai dont une partie de la descendance accédera à la noblesse en 1967 Sans oublier les deux autres fils de Guillaume, Jacques (1685 – 1752), empereur des arquebusiers (bosschieters) et Denis (1695 – 1754) dont la postérité subsiste en France.

3. Pieter (° ca 1610) dont le fils Jean (1652 – 1716), blan-chisseur, est l’auteur de la branche lilloise, actuellement éteinte, à laquelle appartient le curé Pierre-Louis-Joseph (1746 – 1805) qui joue un rôle important lors de la Révolution française.

L’ouvrage traite également des maisons familiales (les hôtels des rues de la Lys et de Groeningen, les propriétés de campagne des Hêtres et des Abeilles ainsi que le château de Rameignies) et des Nolf connus mais non-rattachés, l’orfèvre Pierre-Ignace Nolf et le ministre et professeur Pierre Nolf. L’héraldique familiale est également abordée.