Le comte Barthélemy de Theux de Meylandt
LE COMTE BARTHÉLEMY de THEUX de MEYLANDT (1794 – 1874)
Un homme politique du XIXe siècle, pionnier de l’indépendance de la Belgique
Préface de Francis BALACE
professeur émérite de l’Université de Liège
Quand le roi Léopold Ier prête le serment constitutionnel le 21 juillet 1831, l’indépendance de la Belgique est encore loin d’être garantie. Ministre d’État dès novembre 1831, Barthélemy-Théodore de Theux de Meylandt fut le chef du gouvernement de la fin décembre 1836 jusqu’au printemps de 1840 et c’est à lui que le jeune État belge dut la ratification du traité des XXIV articles qui consacrait l’existence de la Belgique. Comme le dit le professeur Francis Balace dans sa préface : resté stoïquement au banc des ministres alors qu’injures, suspicions outrageuses et pénibles s’abattaient sur lui, de Theux fut grand, donnant un rare exemple de ce qu’on appellera en jour le courage en politique. Le Roi le récompensera en 1840 en le créant comte.
Il n’existait pas jusqu’ici de biographie consacrée à cet homme d’État si l’on excepte la notice que lui a consacrée Charles Terlinden dans la Biographie nationale. Né à Saint-Trond en 1794, avocat au Barreau de Liège dès 1817, Barthélemy de Theux représenta le district de Hasselt au Congrès national de 1830 – 1831 puis siégea à la Chambre comme leader du parti catholique de 1831 jusqu’à sa mort en 1874. Il fut un des principaux acteurs de la vie politique belge de cette époque, dirigeant à nouveau le gouvernement en 1846 et 1847. Il était encore membre du Conseil des ministres à sa mort.
Après avoir situé le personnage dans son contexte familial, Baudouin de Theux, qui descend du frère aîné du ministre, retrace la jeunesse et les études de Barthélemy, son entrée dans la vie publique lors du Congrès national, les différentes étapes de sa carrière, tant dans l’opposition qu’au pouvoir, mais aussi la vie familiale. En effet, à l’âge de 46 ans, Barthélemy épousa Aline du Parc et devint père à l’âge de 56 ans. Sa dernière fille naquit alors qu’il avait 66 ans. Le Roi l’aurait félicité en ces termes : Je vois, mon cher comte, que le parti catholique est encore et toujours vert…
Le ministre eut un fils, mort sans descendance, et quatre filles, la comtesse Alfred Cornet d’Elzius de Peissant, Mme René Moretus, la baronne Alfred Gillès de Pélichy et la baronne Henri Powis de Tenbossche. D’où une très nombreuse descendance, dont l’épouse de l’auteur. Il y a donc aujourd’hui à nouveau des porteurs du nom descendant du ministre : les enfants de l’auteur.
Un volume de 208 pages, nombreuses illustrations en couleur et en noir et blanc, tableaux généalogiques, index des noms de famille, format 19 x 24,5 cm, broché.