Au Roi – Biographie du Comte Gatien du Parc Locmaria
Le titre choisi pour cet ouvrage fait référence à l’intitulé que donnait le vicomte Gatien du Parc aux notes qu’il adressait au roi Léopold III pour lui faire rapport ou lui demander des instructions dans des questions touchant la vie de ses enfants.
Les nombreux ouvrages consacrés au règne de Léopold III ne font guère mention du vicomte (puis comte) Gatien du Parc Locmaria. Et pourtant, cet homme discret a joué un rôle non négligeable au service de la famille royale, à laquelle on peut dire qu’il a consacré toute sa vie.
Né à Bruxelles en 1899, second fils du marquis et de la marquise du Parc, il fut engagé volontaire à la cavalerie au premier régiment de Guides le 17 avril 1917 – il n’avait pas encore dix-huit ans – et se comporta brillamment pendant la campagne victorieuse qu’il termina comme invalide de guerre. Il épousa en 1924 la baronne Marthe d’Huart, qui lui donna neuf enfants. Chevalier d’honneur de la reine Astrid en 1935, il fut ensuite gouverneur du duc de Brabant, le futur roi Baudouin, et c’est dans l’exercice de cette fonction qu’il vécut à partir de mai 1940 les moments les plus difficiles de sa carrière. Il fut chargé de conduire les princes royaux en France, puis en Espagne d’où ils revinrent en Belgique occupée. Calme et pondéré, d’un jugement sûr, d’une fidélité à toute épreuve, comme s’est plu à le décrire dans sa notice nécrologique le comte Gobert d’Aspremont Lynden, Gatien du Parc sut prendre à bon escient les décisions rapides qui s’imposaient.
Il fut appelé en 1941 à la présidence de l’Aide aux enfants de prisonniers et orphelins de guerre, devenue l’œuvre nationale d’aide à la jeunesse, qu’il présida pendant plus de trente-trois ans.
Gatien du Parc accompagna la famille royale à la forteresse de Hirschtein-sur-Elbe, puis à Strobl en Autriche, où il subit avec elle un an de détention très pénible.
Chambellan du Roi puis, à partir de 1958, maître des cérémonies de la Cour, Gatien du Parc joua aussi un rôle important dans l’organisation des chasses royales. La chasse était en effet avec le golf son sport favori. Il présida le comité belge du Conseil international de la chasse et pendant de longues années le Royal Golf Club de Belgique.
Gatien du Parc fut très souvent éloigné de son épouse et celle-ci fut ainsi amenée à utiliser pleinement ses talents de communicatrice, ce qui nous laissa une abondante collection de lettres qui ont permis à un de leurs fils, d’écrire le livre qui vous est proposé. C’est grâce à cette volumineuse documentation que le comte Yves du Parc Locmaria a pu reconstituer toute la vie de son père et celle de sa famille.
Les chapitres plus importants sur l’exode de 1940, la captivité en Allemagne et la Question royale font appel à de nombreuses autres sources référencées.
L’ouvrage comporte enfin quatre annexes historiques qui résument la Campagne des dix-huit jours et complètent le chapitre sur la Question royale, et six annexes familiales.
Un volume de 310 pages, 60 illustrations, index des noms de famille, format 19 x 24 cm, broché.