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Portraits de famille, Les d’Ursel (1850 – 1950)

Auteur(s) : Comte Baudouin d’Ursel
Recueil(s) : LXXIII
Année : 2021
Tome(s) : 1
Prix : 80 €
Disponible : Oui
OGHB :: Le recueil LXXIII :: Portraits de famille, Les d’Ursel (1850 – 1950)

L’auteur a publié en 2004 l’histoire de sa famille. Il s’arrête en 1860, à la mort de Charles-Joseph, quatrième duc d’Ursel, ancêtre de tous les d’Ursel actuels. La documentation manquait alors pour poursuivre l’étude des générations plus récentes. Depuis lors, il a pu rassembler et analyser une abondante correspondance qui lui a permis de dresser le portrait des d’Ursel de plus en plus nombreux, qui ont vécu du milieu du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe.

Il a eu recours à d’autres sources, à divers journaux et mémoires dont, notamment, celles d’Henri, 8e duc d’Ursel. L’auteur constate que sa grand-mère, Antonine de Mun et son arrière-grand-mère, Henriette d’Harcourt, ont vécu l’une et l’autre un veuvage de près de 30 ans. Il en est de même pour Jacqueline de Néverlée, épouse de Wolfgang d’Ursel, fils cadet d’Antonine de Mun. Ces trois femmes, Henriette d’Harcourt, Antonine de Mun et Jacqueline de Néverlée ont le grand mérite d’avoir dominé anormalement l’univers familial qui forme la charpente de ce récit.

Le personnage principal et le plus attachant est sûrement Joseph, 6e duc d’Ursel (1848 – 1903), homme d’esprit, diplomate, haut fonctionnaire puis sénateur, qui termina sa trop courte carrière comme président du Sénat, soit protocolairement le deuxième personnage du Royaume.

Il se signala par le grand intérêt porté aux questions sociales, domaine où il suivait les traces de son beau-frère Albert de Mun. Il avait en effet épousé en 1872 Antonine de Mun (1849 – 1931) qui seconda habilement son mari dans sa carrière. Elle aimait l’art, s’adonnait à la peinture avec beaucoup de talent, comme sa meilleure amie, la comtesse de Flandre avec qui elle eut une correspondance quasi quotidienne jusqu’à sa mort en 1912. Cette correspondance est heureusement conservée.

Beaucoup d’autres d’Ursel ont leur part, notamment Charles, diplomate et haut fonctionnaire, son frère Hippolyte, homme politique et pionnier au Congo, y fondant une entreprise agricole nommée Urselia. Tous, et davantage encore toutes furent de fervents catholiques, soutinrent un nombre considérable de bonnes œuvres et se montrèrent d’ardents patriotes, ce qui peut sembler singulier de la part des descendants d’un des plus notables orangistes. Ils surent le prouver au cours de la Grande Guerre à laquelle prirent part tous ceux qui étaient en état de la faire et au cours de laquelle deux d’entre eux, Wolfgang et Edouard, perdirent la vie. Leurs successeurs eurent la même attitude en 1940.

Formant une famille très unie, dont le lieu de ralliement fut longtemps la vieille demeure familiale, Marché aux Bois à Bruxelles, les d’Ursel se sont multipliés de façon considérable en deux ou trois générations. Ce phénomène ainsi que la vente en 1960, suivie de la scandaleuse destruction de l’hôtel d’Ursel, conduisit forcément à « l’oubli de ce monde englouti que nous laissons derrière nous » comme l’écrit Jean d’Ormesson dans Au plaisir de Dieu et que l’auteur entend un petit peu ressusciter.

Un volume de 472 pages, nombreuses illustrations en couleur et en noir et blanc, tableaux généalogiques, index des noms de famille, format 19 x 24,5 cm, broché.
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