La famille de Fraipont, d’Oultrecourt ; Armorial (1988 – 1989)

Avec ce 40^e volume de sa collection, l’Office généalogique et héraldique de Belgique ne sort pas une histoire familiale de plus. Pour la première fois, l’Office édite une nouvelle généalogie d’une famille, revue de fond en comble. Dès 1930 en effet, Charles et Marcel de Fraipont publiaient chez Gothier à Liège un livre intitulé Les familles et la seigneurie de Fraipont. De recherches menées depuis plus de trente ans par plusieurs chercheurs, sous l’impulsion et à l’initiative de M. Christian de Fraipont, il ressort que les auteurs du livre de 1930 se sont trop facilement engagés dans la « voie royale » des sires de Fraipont et qu’ils ont confondu plusieurs familles homonymes.

Il a fallu beaucoup de volonté, de ténacité, d’objectivité et … de chance pour remettre complètement en cause une généalogie publiée par deux mem­bres éminents de la famille. Après s’être empêtrés dans le « chemin piégé » de Surfossé, les chercheurs ont enfin découvert, à travers « les 36 façons de dénommer Barthélemy (III) », le « passage oublié » depuis des siècles, menant vers les origines réelles de la famille.

La famille de Fraipont dont il s’agit ne porte ce nom que depuis le XVI^e siècle. Elle a précédemment un nom tout à fait différent : le Vesque ou Levêque. Elle n’a rien à voir avec les seigneurs de Fraipont, sur la Vesdre, ni avec d’autres familles homonymes.

Le présent ouvrage offre donc d’abord un intérêt général pour les généalogistes épris de vérité et d’objectivité. C’est une leçon de critique historique, un patient travail de rectification, l’histoire passionnante d’un retour aux sources et à la vérité après un long détour par des chimères … On ne peut que saluer le courage d’une famille qui a permis ce retour sur elle-même.

Mais ce livre, c’est aussi, bien sûr, l’histoire d’une vieille famille liégeoise. C’est la vie d’autrefois, sur le plateau de Herve, vue à travers l’évolution séculaire d’une famille de drapiers, tisserands, éleveurs et marchands de chevaux d’envergure internationale, exploitants de houillères, hôteliers et maîtres de postes, financiers, chefs d’industrie, hommes de science et professeurs d’université.

Table des matières

Chapitre I^er – Des noms, des surnoms et des prénoms
Le Vesque, Fraipont, la Cotte, Barthélemy.

Chapitre II – Les le Vesque de Vaux-sous-Chèvremont
Au départ du premier Jehan le Vesque, cité à partir de 1449, trois branches se développent au XVI^e siècle. L’une d’elles adopte le nom de Fraipont.

Chapitre III – Les Fraipont de Surfossé-sous-Retinne
Barthélemy (III) aux multiples surnoms et patronymes se trouve aussi à l’origine de trois branches : celle de la Haut-Retinne s’éteint, celle de Surfossé
va se poursuivre à Oultrecourt et celle de Liège (Saint-Nicolas-Outremeuse) se développe abondamment en ville, où on la suit jusqu’au XVIII^e siècle.

Chapitre IV — Les Fraipont d’Oultrecourt dits La Cotte
A Oultrecourt, près de Herve, les Fraipont s’adonnent surtout au grand commerce international de chevaux. Deux branches s’y développent, la seconde jetant des rameaux à Jupille et à Herve, où ils occupent « la grande et coûteuse maison » dite la Cour de Herve.

Chapitre V — Les Fraipont del Clisor à Andrimont
Des Fraipont d’Oultrecourt se détachent une série de branches collatérales à Andrimont, Mortroux, Petit-Rechain, Herve, Thimister, Chaineux, etc. Certaines se sont poursuivies jusqu’à nos jours, mais elles ne seront pas détaillées ici au-delà de 1800.

Chapitre VI — Les Fraipont d’Hoteux en Ayeneux
Une génération de la « ligne directe » passe par ce hameau.

Chapitre VII — Les Fraipont de Liège-Sainte-Marie-Madeleine
La ligne directe s’installe à son tour à Liège vers 1763. Elle se divise au XIX^e siècle en deux branches : celle de Mirwette à Angleur et une branche qui retourne à Fléron, mais donne des officiers dont on perd la trace.
A partir du XIX^e siècle, les Fraipont se hissent au premier plan de la vie sociale et culturelle liégeoise, avec une série de personnalités : banquiers, pro­fesseurs, avocats, ingénieurs, industriels.

Chapitre VIII — Julien Fraipont et la ligne aînée
La figure la plus attachante de la lignée est sans nul doute Julien Fraipont (1857 – 1910), paléontologue, professeur et recteur de l’Université de Liège, découvreur de l’homme de Spy, vieux de plus de 50.000 ans. On lira dans le présent ouvrage l’histoire de cette découverte capitale pour l’histoire de l’hu­manité, faite avec Max Lohest et Marcel De Puydt. La branche aînée, issue de Charles, est devenue brésilienne.

Chapitre IX — La ligne puînée contemporaine (Paul)
Cette ligne est devenue française.

Chapitre X — La ligne cadette contemporaine (Albert)
Glossaire, Index, Tables

Attention ! Il résulte de ce qui précède que tous les Fraipont ne sont pas traités dans ce livre. Certains, notamment ceux de Waremme, n’ont rien à voir avec la famille qui nous occupe. D’autres découvriront qu’ils en descendent par une des branches que nous n’avons pas traitées au-delà de 1880 (chapitre V).